En cette fin d'année 2018, c'est l'occasion pour le congrès du parti socialiste suisse de soutenir à l'unanimité la grève féministe, la grève des femmes. Un soutien également porté par la présence de Simonetta Sommaruga. Ceci à 6 mois de la grève. La dernière ligne droite est lancée.
En début de cette année 2019, les F*SS organisent leur retraite à Zürich. Il s’agit de nous organiser en cette année spéciale avec deux dates butoirs : le 14 juin et le 20 octobre. Mais avant cela, nous participons à une manifestation contre les violences à Zürich. Nous sommes le (au coeur ?) coeur de notre année féministe. Une année féministe que nous avons rappelé à la fête des rois...euh non, la fête des reines.
Début mars 2019, avec Natascha, ma co-présidente, nous participons aux Assises féministes à Bienne. Plus de 500 femmes sont présentes pour lancer l'appel à la Grève féministe, grève des femmes Pour cette histoire de majuscules : à toi de voir où tu veux en mettre, mais il faut faire toujours pareil. Je dirais « Grève féministe, Grève des femmes » mais pour rendre le texte moins lourd, je panacherais. Une fois Grève féministe, une fois Grève des femmes. Pas tout le temps les deux, ou alors entre guillemets, comme une marque. Nous sentons que cette journée sera une grande journée, les femmes du pays sont dans les starting blocs pour se battre pour leurs droits et changer notre société pour davantage d'égalité. Les choses doivent bouger ! Cette ambiance combative m'a clairement donné la chair de poule à plusieurs reprises durant la journée. On se dit que quelque chose est en train de se passer. Quelques jours plus tard, c'est au tour des F*SS de décider quelles seront leurs revendications principales pour la Grève. Après consultation de ses membres, et surtout après un débat nourri, les F*SS décident de soutenir 4 revendications: Des places de crèche gratuites pour chaque enfant, des mesures contraignantes en matière d’égalité salariale, une meilleure rémunération des professions dites « féminines », un congé parental égalitaire.
Parallèle à toute cette effervescence, nous ne devons pas perdre de vue nos objectifs pour les Elections fédérales. Les sections cantonales désignent leurs candidates, nos revendications portent leurs fruits. A l'heure actuelle, au sein du Parti socialiste, nous sommes proches des objectifs voulus en terme de parité. Une fois de plus, notre parti démontre qu'il a des femmes compétentes et prêtes à briguer des postes à l'échelon national. Mais nous savons aussi que pour que les femmes puissent être élues, elle doivent être visibles. Une visibilité qui encore n'est pas effective dans les médias nationaux. Raison pour laquelle nous avons lancé le site votezfemmes.ch. Une sortie qui a permis de relancer la débat sur la représentation des femmes dans les médias.
Mais un des moments forts pour moi, durant cette dernière ligne droite en vue de la Grève, est l'acceptation par le Grand Conseil à la quasi-unanimité de l’appel à la mobilisation du 14 juin. Une session marquée par la présence en musique et en couleur du collectif neuchâtelois, déjà très actif et créatif.
Mais aujourd'hui nous sommes le 14 juin : jour de la grève féministe, grève des femmes. Je ferai grève pour toute une série de revendications, celles des Femmes* socialistes suisses notamment. Je ferai grève pour plus d'égalité et surtout contre la précarité qui est trop souvent un problème féminin. Je ferai grève pour les femmes qui subissent des discriminations ici mais également ailleurs dans le monde. Mais surtout je ferai grève pour toutes les femmes qui ne peuvent ou n'osent pas faire grève aujourd'hui.
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