Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Diminuer notre empreinte carbone, se réapproprier l’espace public et créer des liens sociaux sont des objectifs qui tiennent à cœur au groupe socialiste. Le projet de postulat qui vous est soumis répond totalement à ces objectifs.
Même s’ils ont leur importance d’un point de vue du signal que nous donnons à l’argument écologique, je ne vais pas m’attarder sur les impacts directs écologiques d’une telle journée sans voitures. Pour un jour par an, ils sont probablement faibles à l’échelle du canton.
Par la tenue d’une journée sans voiture, on peut espérer que cela donne ou redonne goût à la population pour d’autres modes de transports que le trafic individuel motorisé. Mobilité douce ou mobilité durable reprennent leurs droits le temps d’une journée pour la mobilité de loisirs.
Par une telle démarche, c’est organiser un événement qui rassemble la population, un événement festif, un événement qui crée l’identité d’une région.
Des actions de ce type ont déjà lieu dans le canton avec l’organisation de slow up dans le Val-de-Ruz par exemple, mais avec ce postulat, nous aimerions que le Conseil d’État ait l’audace de mener la réflexion à l’échelle cantonale.
L’idée n’est pas nouvelle en Suisse, à l’échelle nationale, plusieurs initiatives ont été lancées à ce sujet pour pérenniser les journées ou dimanches sans voiture après des interdictions émises en 1956 et en 1973 pour faire face aux crises pétrolières de l’époque.
A la vue des images qui immortalisent le bannissement de la voiture de ces deux périodes, nous ne pouvons qu’avoir envie de recréer ces moments.
Pique-nique improvisé, matches de sports et balade familiale par exemple, la rue est ainsi redevenue à l’époque le lieu d’activités les plus diverses.
Des actions similaires ont lieu dans nos pays voisins. En Allemagne tout comme en Italie, les journées sans voiture sont fréquentes. De plus, le 22 septembre, de nombreuses villes européennes réservent des zones à tous les modes de transport sauf le trafic individuel motorisé.
Les exemples en Europe mais aussi à travers le monde ne manquent pas. Et le canton peut s’en inspirer.
Avec la crise Covid que nous traversons, nous avons besoin de projet rassembleur, de projet progressiste, mais aussi d’un peu de légèreté et de simplicité dans nos activités. Et nous pensons que ce projet répond à cette nécessité.
Je vous invite donc à soutenir ce postulat.
Mais au final je me réjouis surtout d’entendre les arguments du groupe UDC, qui arrivera sans nul doute à diviser là où les projets se veulent rassembleurs.
Merci de votre attention.
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